La Toyota Yaris GR, il n’y a pas que la taille qui compte !

À l’heure où tout devient plus gros, plus lourd, plus lisse, Toyota a pris tout le monde à contre-pied. Avec cette Yaris GR, le constructeur japonais livre une machine compacte, radicale et animée par une seule idée : le plaisir de conduite. Et franchement ? On a pris une claque !

Mais au-delà du choc initial, c’est sur la route que cette petite bombe japonaise dévoile toute sa personnalité. Dès les premiers kilomètres, on sent que cette Yaris GR n’a rien de commun. C’est ferme, précis, direct. Il n’y a pas de filtre entre la route et le conducteur. Chaque aspérité, chaque transfert de masse, tout se ressent.

Malgré la boîte automatique à convertisseur (qui peut faire tiquer certains puristes), force est de constater qu’elle est redoutablement efficace. Les passages sont rapides, fluides, et bien calibrés pour une conduite sportive. Objectivement, elle se montre même plus performante que la version manuelle. Mais à choisir, on aurait pris la boîte manuelle. Elle est moins rapide, certes, mais elle renforce encore plus le lien entre le conducteur et la machine, ce qui fait tout le charme de ce genre de voiture.

Et ce lien, justement, on le ressent à chaque accélération, tant ce petit moteur déborde d’énergie. Ce 3 cylindres turbo n’a rien d’un moteur timide ! Le turbo souffle comme il faut, le bloc pousse fort, très fort même, le tout dans une ambiance ultra vivante, presque rageuse, qui donne le sourire à chaque accélération. Ce qu’on a aimé, c’est la manière dont cette Yaris GR se laisse apprivoiser. Ses proportions idéales la rendent agile, précise, toujours là où on veut qu’elle soit. Et le grip... parlons-en. Le système GR-Four répartit intelligemment la puissance entre les quatre roues, permettant d’entrer fort dans les virages sans jamais se faire surprendre. Ça motrice, ça accroche, et ça sort du virage comme une balle. Preuve d’un châssis à la fois sain et joueur !

Visuellement, c’est simple : elle a une gueule ! Dès qu’on la croise, on comprend que cette Yaris GR n’est pas là pour faire de la figuration. Large, trapue, posée sur ses grosses jantes noires, avec des ailes élargies et un toit abaissé, elle ne cherche pas à faire dans la dentelle. Ce n’est pas une voiture qui cherche l’élégance ou la discrétion, elle assume sa singularité et affiche clairement ses intentions. Même les gens qui ne s’y connaissent pas la remarquent. Et ceux qui s’y connaissent... la respectent. Le gris de notre modèle d’essai lui allait comme un gant, mais peu importe la couleur : son design parle de lui-même. La Yaris GR n’est pas là pour faire joli, elle est là pour performer. Et ça se voit !

Ce caractère affirmé ne doit rien au hasard : il prend racine dans l’ADN même de la voiture. La Yaris GR n’est pas née dans un bureau marketing, elle est le fruit d’un projet d’homologation pour le championnat WRC. Et ça, ça change tout ! Résultat : Toyota a mis les petits plats dans les grands : châssis spécifique, toit en carbone, aluminium pour gagner du poids, et surtout, une vraie transmission intégrale. En clair, on parle ici d’une voiture de course civilisée. Ce genre de projet, aussi pur et assumé, est devenu rarissime. Et pourtant, elle est là, bien réelle. Une démarche aussi radicale, surtout dans ce segment, c’est devenu presque exceptionnel. On ne peut que saluer Gazoo Racing pour avoir porté ce projet jusqu’au bout.

Et cette philosophie radicale, on la retrouve aussi à l’intérieur. Pas de luxe inutile ici, mais l’essentiel y est : une position de conduite idéale, des sièges baquets qui maintiennent parfaitement, un volant qui tombe bien en main, et une ergonomie pensée pour l’efficacité. On est bas, on se sent au cœur de la machine. Le reste ? Du fonctionnel. L’écran central, les plastiques… ce n’est pas du premium, mais on s’en fiche ! C’est brut, presque austère par endroits, mais diablement efficace. Ce dépouillement volontaire donne à l’ensemble un vrai cachet. On se sent dans une voiture de pilote, tout est tourné vers la conduite, pas dans un salon roulant. Et ça fait du bien !

Pour aller encore plus loin, Toyota a même prévu trois modes qui transforment réellement l’expérience derrière le volant : Normal, Sport et Track. En Sport, la répartition du couple favorise l’arrière, rendant la voiture plus dynamique, plus joueuse. En Track, c’est l’équilibre parfait, tout est calibré pour la performance. Même en ville, en mode Normal, elle reste utilisable au quotidien (sauf la suspension un peu raide, mais on lui pardonne). C’est une voiture qui a été pensée par des passionnés, pour des passionnés !

Oui, c’est cher pour une Yaris, le tarif peut faire tiquer. Comptez un bon 50.000 € pour la version automatique comme celle qu’on a essayée. Mais en contrepartie, on a une voiture construite avec une logique de puriste, pensée pour le plaisir, et capable de faire rougir des sportives bien plus puissantes. Il n’y a rien d’autre sur le marché qui propose ce cocktail explosif. La Yaris GR est un OVNI dans le paysage automobile actuel. Compacte, légère, vivante, elle incarne tout ce qu’on aime dans une voiture de sport, sans se prendre trop au sérieux. C’est une voiture à sensations, à émotions. Et ça, ça n’a pas de prix.

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