L’Alfa Romeo Giulia, l’élégance à l’italienne !
Jeremy Clarkson a un jour lâché cette phrase devenue culte : “On ne peut pas être un vrai passionné automobile tant qu’on n’a pas eu une Alfa Romeo.” Alors on a pris ses mots au pied de la lettre. Enfin… presque. On n’a pas (encore) acheté d’Alfa Romeo, faute de moyens, mais on a quand même décidé d’en essayer une ! Et pas n’importe laquelle : la Giulia. À nos yeux, c’est tout simplement l’une des plus belles voitures actuellement sur le marché. Reste une question : est-ce qu’elle est aussi bonne à conduire qu’elle est belle à regarder ? On est allés le vérifier !
Sous le capot, on retrouve un quatre cylindres 2.0 turbo de 280 chevaux, largement suffisant pour transformer n’importe quel trajet en vrai moment de plaisir. La Giulia pousse fort, avec une sonorité discrète mais juste assez sportive pour rappeler qu’on est dans une berline au caractère bien trempé. La boîte automatique ZF à 8 rapports marche du tonnerre. Rapide, efficace, toujours dans le bon tempo. Elle sait se faire douce quand il faut, puis devient réactive dès qu’on hausse le rythme. Couplée à la transmission intégrale Q4, elle permet de faire passer la puissance au sol sans jamais se poser de question, même sous la pluie ou en sortie de virage un peu optimiste.
Mais le vrai tour de force, c’est son châssis. Agile, précis, réactif, il donne à la Giulia une vivacité rare pour une berline. Elle tourne à plat, enchaîne les changements d’appui avec une aisance surprenante et transmet clairement ce qui se passe sous les roues. On a envie de rouler juste pour le plaisir, de prendre des virages pour sentir la voiture bouger autour de soi. La direction, ultra directe et précise, place l’auto au millimètre. Même sans être une propulsion pure, cette Giulia conserve un côté joueur qu’on ne retrouve presque plus dans cette catégorie.
À l’intérieur pas d’écran géant ni de fioritures numériques. L’écran central est discret, et au fond, ce n’est pas plus mal. Tout est pensé pour le conducteur. Le bouton de démarrage placé sur le volant, comme sur une supercar, donne immédiatement le ton. L’ergonomie est simple, intuitive, les matériaux bien choisis, et les sièges en cuir noir avec surpiqûres rouges offrent un excellent compromis entre maintien et confort. Mention spéciale aux palettes fixes en aluminium derrière le volant : grandes, froides au toucher, elles invitent naturellement à reprendre le contrôle et à rétrograder pour mieux profiter du moteur. C’est un intérieur taillé pour ceux qui aiment conduire, ceux qui privilégient les sensations aux gadgets. Et dans ce registre-là, c’est une vraie réussite !
Difficile de rester indifférent face à la Giulia. Surtout dans cette teinte rouge typiquement Alfa, qui fait ressortir ses courbes comme il faut. Les proportions sont justes : capot long, ailes musclées, ligne fluide et tendue. La face avant a du caractère avec sa célèbre calandre triangulaire, tandis que l’arrière joue la carte du raffinement sportif, avec ses feux effilés et ses deux sorties d’échappement bien intégrées. Elle a ce charme italien que beaucoup essaient d’imiter, mais que peu parviennent à reproduire. Et ça change franchement des SUV sans âme qui peuplent nos rues.
Avec un prix avoisinant les 67.000 euros dans cette configuration, la Giulia reste compétitive. Oui, c’est un budget. Mais on parle ici d’une berline premium, bien équipée, avec une vraie personnalité. Et face à une concurrence allemande souvent plus chère à équipement équivalent, elle tire son épingle du jeu. Surtout si on regarde ce qu’elle offre sur la route, là où beaucoup d’autres se contentent de suivre la tendance. C’est une voiture qu’on choisit avec le cœur, pas juste avec une feuille Excel.
L’Alfa Romeo Giulia, c’est un peu la berline qu’on pensait avoir perdue. Belle, affûtée, bien motorisée et surtout attachante, elle offre une expérience de conduite sincère, loin des artifices numériques et du politiquement correct automobile. Pour ceux qui aiment encore conduire, vraiment conduire, elle mérite plus qu’un détour. Elle mérite qu’on la choisisse avec le cœur. Et après un essai pareil, difficile de ne pas rêver un peu de sa grande sœur Quadrifoglio… Ce sera peut-être pour une prochaine fois.




